Col des Champs
Article mis en ligne le 12 juillet 2011

par Patrice
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Le Conseil Général des Alpes-Maritimes organise durant tout le mois de juillet 2011 des fermetures de circulation aux véhicules motorisés de grands cols du Mercantour (voir cette brève). Dans ce cadre je me suis joint à l’ascension du col des Champs le dimanche 10 juillet.

La route étant fermée de 8h à 11h, j’ai préféré éviter devoir me lever à 5h pour m’y rendre (2h de route...), donc nuit à St Martin d’Entraunes au camping du Prieuré (que je vous recommande : accueil sympa, restaurant bien).

- samedi après-midi : reconnaissance du parcours en voiture. Bien que roulant doucement (40 à 50km/h), je manque écraser deux marmottes qui déboulent jusqu’au milieu de la route avant de faire demi-tour quand elles aperçoivent ma voiture. Bonne idée que cette reconnaissance, elle me permet de me familiariser avec le relief : 7km de montée, 1km de descente, 3 à 4km de montée, 500m de descente, 4km de montée, 600m de faux-plat et descente jusqu’à l’arrivée.
- 7h45 : je me présente vers la tente de départ. Discussion avec des animateurs qui montrent une joëlette (traîneau monoroue tout-terrain pour handicapé) et une espèce de kart tout-terrain à 4 roues pour handicapé. Rencontre d’un représentant du Conseil Général (dont je n’ai pas retenu le nom) et de quelques animateurs de la DDJS (Direction Départementale Jeunesse et Sports), surpris de voir un monocycle se présenter pour l’ascension. Je passe un peu de temps à leur présenter notre sport et nos activités, leur accueil est très favorable une fois la surprise passée.
- 8h13 : et c’est parti. La pente est tout de suite de 7 à 8%, elle sera en fait rarement inférieure.
- montée tranquille, autour de 10km/h, en général à l’ombre dans la forêt. La route est dans un état parfait, aucun gravillon, elle semble avoir été balayée.
- 7ème km : 500m à 12%, c’est raide. Très raide. Mais ça se passe bien, tranquillement, d’autant plus que ça fait moins d’une heure que je roule et que je suis pas fatigué. Je double (laisse sur place devrai-je dire) un couple de bicylistes, nous discutons tant que nous sommes à portée de voix.
- 8ème km : petite descente qui permet de récupérer après le raidillon, mais qui fait perdre de l’altitude qu’il faudra regagner. Ce n’est finalement pas un bon plan :-(
- 12ème km : j’attaque la dernière portion de l’ascension. Altitude 1660m, le col est à 2080m.
- 13ème km : 1760m, donc un km à 10% de moyenne. Je commence à souffrir dans la montée entre la pente, la fatigue et l’altitude.
- 14 et 15ème km : 1860m puis 1960, toujours 10%. Je roule avec cardio-fréquencemètre qui va bien me servir : chaque fois que le cœur s’installe autour de 185 pulsations par seconde, je descends de mono et je continue en marchant jusqu’à redescendre sous 160 pulsations, puis je repars. Je suis là pour me faire plaisir, pas me blesser ! Je ferai ainsi 5 ou 6 pauses d’une vingtaine de mètres.
- 16ème km : 2060m, encore et toujours 10%. Je réussis à le faire sans m’arrêter, probablement parce que je sens que j’arrive au sommet.
- 600 derniers mètres : plus que 20m de dénivelé à gravir, une formalité, d’autant plus qu’une bonne partie de cette section est en descente.
- 10h13 : je franchis l’arche d’arrivée, les bicylistes qui s’installaient pour une photo se poussent volontiers pour me laisser passer. Je suis d’autant plus satisfait que, symboliquement, j’ai mis moins de 2h à monter : 1h 59mn 54s, environ 8.8km/h de moyenne ! Avec un peu plus d’entraînement il doit être possible de passer sous les 1h 50mn, tout simplement en évitant les pauses dans la dernière partie.
- matériel utilisé : QU-AX 26" Race pour avoir un mono le plus léger possible, pas la peine de promener du lest ;-) Pneu de 1" gonflé à 8km/cm2, manivelles de 125mm (mais j’aurai sûrement apprécié des 150mm pour les 4 derniers kilomètres).


À partir de là je vais voir défiler beaucoup de monde pour discuter du monocycle, s’informer de notre pratique, me féliciter. Je suis content d’être en haut, la dernière partie a été vraiment dure. Avoir vu les deux-roues peiner dans cette section m’a quand même réconforté, ce n’était pas une vue de mon imagination !


Je demande aux représentants du Conseil Général s’ils peuvent me redescendre en voiture, ça m’évitera 1h30 supplémentaire de pédalage là où les deux-roues mettent moins d’une demi-heure pour être en bas. Après les avoir aidés à plier leur matériel, direction St Martin d’Entraunes, le trajet sera l’occasion de discuter de l’opération des cols du Mercantour, du monocycle, d’une participation de Cycl’hop à des manifestations du CG06.


De retour en bas nouvelles discussions sur d’éventuelles participations de Cycl’hop à des manifestations du CG06. Plus qu’à surveiller la boîte mail du club pour voir ce qui nous est proposé.


Je m’attendais à de bonnes courbatures les jours suivants, en fait je serai juste un peu fatigué le lendemain et c’est tout.


L’organisation est parfaite, la route avait effectivement été balayée quelques jours auparavant. Le seul regret que j’ai concerne la communication quasi-inexistante du CG06 autour de cette manifestation. Il semble que tous les participants (56 au total) l’aient appris par le bouche-à-oreille. C’est dommage, les différentes radios, télévisions et journaux locaux pourraient facilement relayer l’information d’autant plus que la page sur le site du CG06 est très bien faite.


J’avais décidé de participer à cette ascension pour deux raisons. La première, me faire plaisir en réalisant une montée difficile, un genre de truc un peu fou (mais ceux/celles qui me connaissent savent que ça m’amuse). La seconde, montrer que le monocycle est un vrai sport et obtenir une reconnaissance des instances officielles (municipalités, conseil général, ...)., non pas pour obtenir des moyens financiers, mais au moins une écoute bienveillante quand nous demandons un créneau dans un gymnase ou un accès à un stade. Au vu des questions qui m’ont été posées, de l’intérêt manifesté tant par les autres cyclistes que les organisateurs et officiels, j’estime avoir atteint ces deux objectifs, plus qu’à voir si l’essai sera transformé !

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